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Tchad : Note de plaidoyer en faveur d’une réponse coordonnée et inclusive en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad - mai 2021 [FR]

Tchad : Note de plaidoyer en faveur d’une réponse coordonnée et inclusive en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad - mai 2021 [FR]

1. La malnutrition aigüe, une triste réalité qui continue de toucher des millions de personnes au Tchad, notamment les enfants affectant gravement leur santé et leur développement et qui demeure la première cause de mortalité infantile. En 2021, il y aura plus de 2,2 millions de personnes souffrant de malnutrition aigüe, parmi lesquelles plus de 400 000 cas d’enfants de moins de cinq ans sévèrement affectés, près de 1,5 million de cas modérés, et près de 350 000 cas modérés de femmes enceintes et allaitantes qui auront besoin de réhabilitation nutritionnelle. De ce fait, une amélioration de la couverture de prise en charge est nécessaire afin d’atteindre les zones éloignées ou inaccessibles à travers l’ouverture de nouvelles unités nutritionnelles fixes et mobiles. 2. L’insécurité alimentaire sévère, une menace pour de nombreux ménages particulièrement vulnérables aux chocs lors des saisons critiques et qui se retrouvent dans des situations de fragilité extrême. Si le Gouvernement, la société civile et les partenaires humanitaires et de développement ne prévoient pas une assistance alimentaire pendant la saison de soudure, plus de 1.7 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère vont recourir à des stratégies de survie négatives. 3. La réponse durable aux crises alimentaires et nutritionnelles passe par une approche holistique et combinée pour limiter leur aggravation et réduire les risques et vulnérabilités. Les besoins sont en augmentation, soit en termes de nutrition et d’assistance alimentaire que de soutien aux moyens d’existence. Si les provinces en insécurité alimentaire sévère, qui en plus d’avoir des taux très élevés de MAG et MAS avec un accès très limité aux services sociaux de base (comme l’accès à l’eau potable et aux soins de santé), ne seront pas couvertes par une aide alimentaire d’urgence accompagnée d’une prise en charge des enfants et des femmes enceintes et allaitantes touchées par la malnutrition, le risque d’avoir une augmentation des taux de MAG et de MAS est très élevé. Si un soutien d’urgence aux moyens d’existence n’est pas apporté aux populations les plus vulnérables déjà en phase sous pression, le risque qu’elles basculent, l’année prochaine, en phase de crise et par conséquent aient besoin d’une aide alimentaire d’urgence est très élevé. Une approche qui prévoit une assistance alimentaire suivie d’un appui aux moyens d’existence aura un effet bénéfique pour ces ménages en réduisant leur vulnérabilité et en augmentant leur capacité de résilience et inversera les tendances croissantes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire dans ces zones. 4. Une action urgente est nécessaire afin de contrer les effets dévastateurs de l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Tchad En cas d’impossibilité à rassembler tous les fonds nécessaires, les partenaires et membres des clusters seraient dans l’obligation de réduire le volume de l’assistance. En outre, une nouvelle aggravation de la situation alimentaire et nutritionnelle pourrait avoir un impact sur la situation politique et sécuritaire dans le pays.

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